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Voyages et déontologie (préambule, le vrai)

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Samedi 20 Octobre 2018, 6 h 30, aéroport de Roissy Charles De Gaulle, porte 69. Les néons se distinguent par leur nonchalance et leur manque d'entrain caractérisé à se mettre en route. Ils diffusent pour le moment des halos blafards et rendent ce lieu glauquissime. Je reconnais que ça éclaire bien pour pas trop cher mais rendons-nous à l'évidence : c'est quasiment impossible de donner un nom à cette couleur, navigant entre le gris clair pas franc, le bleuté vomitif, le "poussières d'étoiles" en phase terminale, mon ami Gianni aurait parlé carrément de "caribou albinos" (il est drôle, Gianni). J'aurais volontiers préféré un bleu un peu plus vif, quelque chose de pimpant, de revigorant, de moderne tout simplement : pourquoi ne pas installer des attrape-moustiques électriques qui joindraient l'utile à l'agréable, un peu comme ça :  Bon, la saynète suivante se joue donc sous les néons, devant nos yeux encore moribonds mais pas i

Voyages et déontologie (préambule)

J'étais parti pour vous livrer le vrai préambule de notre thèse déontologique (qui est tout chaud sortant du four - chaleur tournante - et va vous ravir dans quelques jours) et voilà que je tombe en pâmoison devant le mot "préambule". De tergiversation en digression poétique, je le cajole, l'observe, l'enveloppe, le fais rougir et même rougeoyer à un moment (je sais pas pourquoi, sûrement mes sourcils ?), titillant subrepticement sa sensibilité discrète et son ego paisible. Ce mot est génial, non ? Il n'évoque rien chez vous ? Même pas un petit champ lexical ? Moi j'adore, ça finit par "ule" , comme tarentule et libellule et aussi .... Oui je sais, vous pensez immédiatement à .... diverticule, mot masculin (forcément dirais-je !) qui ne symbolise toujours pas une maladie honteuse, pourtant ça y ressemble ! L'avantage avec les mots qui finissent en "ule" , c'est qu'on peut s'en servir pour faire des contr

Voyages et déontologie (introduction)

Oui, je me demandais si ce sujet avait un quelconque intérêt. En réalité, c'est un point crucial. C'est récemment que j'ai pris conscience de cet élément déterminant dans le domaine du voyage : peut-on voyager partout sans scrupules ?  Je reconnais que mon jeune âge et ma naïveté me submergent depuis tant d'années que j'occultais volontairement cette épineuse question. De plus, ma stratégie mentale est déconcertante de limpidité : je me considère comme citoyen du monde et de ce fait apte et autorisé à circuler sur la Terre comme bon me semble.  Evidemment, je ne crache pas au sol à Singapour parce que c'est sévèrement puni, de l'ordre de 1000 euros d'amende (je ne sais pas combien ça vous coûterait de cracher une amande d'ailleurs mais c'est hors-sujet). 1000 euros, mais les textes de loi sont clairs : seulement si vous crachez votre chewing-gum au sol ! Tout devient opaque pour les rebelles qui crachent en l'air. Y a-t-il une