Idées

Mars 2018

Si on allait au bout du bout ?

Pour ce premier vrai sujet, je vous propose de conjuguer votre passion pour la géographie avec votre soif de records... Cela restera un plaisir très intime et personnel si vous parvenez à vos fins car personne ne s'en souciera vraiment à votre retour. Au mieux, quelque ricanement saccadé de votre meilleur ami qui ajoutera goguenard : "T'as rien d'autre à faire ?". Au pire, un regard dédaigneux de l'envieux de service qui ne comprend même pas en quoi le fait de relever ce défi égaie votre journée...
Je vous propose de préparer avant votre départ les coordonnées extrêmes des points que vous pourriez atteindre durant votre périple, histoire d'aller le plus loin possible, le plus au nord possible, le plus haut possible...
C'est tout aussi farfelu qu'inutile et nous allons voir que c'est en outre profondément complexe à prévoir et à réaliser, voire très dangereux ; pour un résultat, comme je l'ai signalé, à peu près insignifiant dans la société.
Mais votre propre bonheur est préservé, stimulé, poussé dans ses limites les plus inaudibles. Puis à chaque fois que vous ferez défiler cette photo de vous au cap du bout, au bout du cap, votre cuir chevelu frissonnera de plaisir, certain-e-s d'entre vous commenceront à ronronner, d'autres s'élanceront à moitié n-u-e-s dans une sarabande solitaire autour de la table de la salle à manger en formica pour un hommage des plus virulents à ce moment unique pour vous (par pour le cap sus-dit qui reçoit chaque jour son lot d'illuminés notoires en quête de paroxysme effréné).
Ça c'est pour le poids des mots, le choc des photos est tout aussi démonstratif et on notera des variations de style qui affectent le ton de l'exploit. Je m'explique...

On peut se contenter d'une pose tout en délicatesse et sobriété, optant pour une posture droite et digne, la tête assez haute mais pas hautaine, donnant l'impression de maîtriser son sujet sans orgueil. Conseil de connaisseur : ne jamais avouer (par une crispation des bajoues par exemple) qu'en dessous de la parka on se les gèle, mais d'une force... Ah oui, parce que le Cap Nord en novembre, c'est pas une plage de Sardaigne à la fin du printemps. La fraicheur du vent d'est vous rappelle pourquoi même les morses portent des capuches.


Merci de ne pas oublier non plus que dans cette aventure, vous vous retrouverez vite seul-e, votre conjoint-e vous ayant irrémédiablement classé dans les schizophrènes au bout de trois photos, et sera reparti-e au petit trop vers la voiture. En plus de pourrir votre couple, il faudra en plus gérer le réglage d'un trépied pour l'appareil-photos, différents essais de luminosité et d'orientation. Au bout de quelques minutes, votre température interne sera inférieure à 16 degrés Celsius, vous aurez quelques os bleuis par l'air ambiant et l'envie irrépressible de partir en courant comme un dératé vers les bouches de chauffage de la voiture pour y enfoncer vos doigts engourdis - dont on se demande même si une amputation ne sera pas envisagée par le médecin de garde d'Hönnigsvag, premier village habité à 30 kilomètres au sud – mais cet élan sportif sera brisé net parce que vous ne voulez tout de même pas abandonner aux deux corbeaux présents votre Canon 750D à 800 euros. Il faudra donc remballer proprement le matériel (aucune connotation là-dedans mais j'en vois déjà quelques-un-e-s qui sourient bêtement) et rentrer seulement ensuite.
Mais deux semaines plus tard, dans votre logement douillet en France, vous pourrez afficher sur votre écran Plasma 400 pouces la photo du Cap Nord et vous en premier plan, ce dont vous ne vous lasserez jamais de toute votre vie.

Parenthèse futile mais vraie : je précise que oui, il y a des corbeaux en novembre au Cap Nord, des pies aussi. Ils doivent acheter des chaufferettes. Un truc "trop de ouf"...

Si votre métabolisme est encore vivant après quelques essais photographiques fructueux, vous pourrez opter pour une pose plus distrayante qui ravira votre grand-mère ou les membres de votre club local de philatélie. Mais je vous remercie par avance de ne pas sombrer dans la vulgarité. On a "fait" le Cap mais avec respect, avec doigté. On savoure la victoire mais sans excès, on n'a pas fait 4800 bornes depuis chez soi pour devenir belliqueux - mot rigolo je trouve - à trois pas du monument convoité depuis 4 décennies. On le domine avec respect donc, on a presque de l'empathie pour lui. Mais on l'a terrassé. Souplesse et savoir-vivre...


Les plus résistants au froid pourront, s'ils possèdent de plus une fibre photographique intrinsèque surdimensionnée, s'adonner aux plaisirs de la prise artistique. J'estime à 4 ou 5 par continent le nombre de malades mentaux de cette catégorie, capables de créer des figures géométriques empreintes de symétrie axiale, le tout aux abords immédiats du 71ème parallèle. J'ai moi-même la joie de faire partie de ce club... Dans ce dernier cas, il faut environ 20 photos pour en conserver une valable, celle qui respectera au mieux tous les paramètres géométriques, météorologiques et humains de l'événement.


Vous noterez que dans ce genre d'épreuve (qui devrait largement être inscrite aux Jeux olympiques d'hiver), j'ai bien pris soin de regarder le calendrier. Non pas qu'il faille tenter l'exploit le 29 février ou un jour d'éclipse totale, non... Mais vous avez parfaitement remarqué que je suis seul...
Oui, seul au pied du monument du Cap Nord... Ça vous semble facile ? Bien tenté... C'est pas facile, pas du tout !
C'est même presque impossible, à tel point que l'exploit réside presque davantage dans le fait que je suis seul que dans celui d'être arrivé à faire cette photo...
Puisque je vous le dis... Mais j'en vois quelques-uns qui restent dubitatifs, regardez ci-dessous pour comprendre ce qu'est le Cap Nord lorsqu'il y a du monde... 


Voilà donc pour cette première partie de mon article. Vous avez devant vous le résultat d'une recherche méthodique, d'un acte prémédité, de calculs répétés et vérifiés de telle sorte que je puisse réaliser le rêve géographique du voyage. Mais justement, il reste à vous exposer toute la trame d'organisation, la phase préparatoire du geste final et là, c'est pas la même limonade...

Plusieurs stratégies existent pour atteindre le but recherché, à savoir un point géographique extrême, d'un pays ou d'un continent. Le plus simple est de se connecter sur un site tel que Wiki ou autre qui vous donnera les informations les plus précises et les plus actuelles, quitte à les vérifier par ailleurs ensuite via un autre canal.
Imaginons que vous souhaitiez faire partie des gens qui ont atteint les points cardinaux extrêmes de la Slovaquie. Vous êtes environ 4 au monde, soit en moyenne moins de 1 par continent. Vous êtes un-e malade mental-e notoire et vous n'osez pas échanger sur ce thème avec vos amis ou collègues de peur qu'ils ne vous dénoncent à la Médecine psychiatrique du travail. Vous avez raison, vous êtes complètement taré-e. Je suis un des seuls à vous comprendre, et encore.... Franchement, vous n'avez rien d'autre dans votre vie ?
Vous prospectez donc sur Internet et vous tombez sur la liste exacte et incontestable des points extrêmes de la Slovaquie, comme indiqué sur l'image suivante :



C'est parfait, votre hémisphère actif du cerveau est rassasié, il se ravit de ces coordonnées géographiques oubliées ou occultées volontairement par les voyageurs. Mais vous faites quoi ? Vous prenez votre trottinette et vous foncez sans GPS ? Ben non... C'est un exploit qui se prépare déjà à la maison. Et là, sans moi vous êtes au fond du trou... Parce que vous ne savez pas comment vous rapprocher inexorablement de ce point à la fois mythique, inaccessible et synonyme de record aphrodisiaque.
Alors la méthode de réalisation de l'exploit dépend de votre niveau de symptôme. J'ai classé les tarés en 3 catégories (vous trouverez plus loin une catégorie hors-concours pour des gens qui ne valident pas les critères de base, ils sont encore plus graves ceux-là...)

Catégorie 1 :

Vous êtes donc un-e malade mental-e puisque vous avez prévu durant votre voyage d'atteindre le point le plus septentrional de la Slovaquie. Déjà, on se demande si cette phrase n'est pas une contrepèterie dans des langues reculées du Timor Oriental mais non, même pas, vous ne bénéficiez pas de cette circonstance atténuante. Vous êtes un malade mental "de base" selon la codification que j'ai établie, c'est à dire que vous souhaitez atteindre ce point sans y attacher une précision d'horloger. Vous êtes un-e dilettante et vous espérez simplement impressionner votre voisine Josiane en lui disant que vous êtes allé-e à Oravská Polhora. Rien de plus simple, vous vous connectez sur Google Maps ou autre et vous cherchez une route ou une piste qui rallie ce village aux confins du pays.
On trouve !



Petite astuce : on se prend en photo devant le panneau du village. C'est incontestable. Indiscutable. Josiane est abasourdie. Elle est plaquée au sol, elle râle et reconnaît votre grandeur. Vous êtes à ses yeux un aventurier moderne, un Indiana Jones du 21ème. Vous jouez la modestie, cela vous honore. Vous insistez sur le fait que vous n'êtes qu'en catégorie 1 (on verra plus loin la différence.. ). La classe, quoi... Vous allez tous les matins au travail dans votre Clio Diesel en vous repassant les images de ce film où vous êtes debout à côté du panneau métallique de Oravskà-Polhora, et vous souriez dans votre rétroviseur. Vous êtes béat, presque benêt. Vous êtes carrément ridicule également. Mais le plaisir est là. La sensation de puissance vous envahit. Vous vous prenez brièvement pour un porte-avion américain à Midway en 42. Si jamais une association était créée - de ceux qui ont atteint ce point - vous seriez à coup sûr membre du bureau, pas forcément président mais au moins trésorier ou au pire adjoint, puisque vous êtes 4 au monde...
Et votre rêve ultime à ce moment-là serait d'atteindre d'autres points extrêmes, uitte à intégrer la catégorie supérieure.

Catégorie 2 :

Vous êtes toujours un malade mental, c'est indéniable, mais un puriste. Que peut-on en dire ? C'est un peu comme un joueur de l'équipe de France qui a une étoile sur son maillot. Vous êtes un déjanté validé, mais en plus un écorché vif, un écervelé qui n'est jamais repus, un passionné de l'extrême, un jusqu’au-boutiste qui se désocialise à chaque mètre parcouru. Votre objectif n'est pas seulement d'atteindre Oravskà-Polhora. Déjà vous êtes incapable de le prononcer parce que cet accent sur le "a", ça vous fout bien les boules et il faut au moins 5 bières au gingembre pour commencer à comprendre le petit fascicule "Le slovaque facile" que vous aviez dégotté sur Amazon il y a deux mois. Le Slovaque facile... C'est pas un oxymore ça ? Le Slovaque facile...
Bref ! Vous voulez atteindre le point le plus au nord de la Slovaquie et pas seulement un pauvre panneau de signalisation adapté aux seuls débutants. Mais là, on touche presque au Graal.
On ne parle plus de la photo banale au poteau, en short rose et avec le sourire convenu du vacancier comblé. On part seul-e pour la frontière polonaise et on approche le pied gauche de la limite (ça porte bonheur). Mais cela nécessite une organisation sans faille : petit sac à dos, crème solaire -je vous dis que ça passe crème – un petit sandwich pour ne pas surcharger votre colon tout aussi replet que coquet, et surtout, l'indispensable pince à épiler pour éradiquer de façon quasi certaine les quelques tiques qui ne manqueront pas de vous caresser les poils des mollets (oui les portugais sont tolérés en Slovaquie). remarque pour les crétins qui ne vont pas manquer de me taxer de raciste anti-portugais. Si je fais cette blague à deux balles, c'est que je le suis moi-même à moitié, portugais.



On parle désormais d'une petite expédition ! Une journée de marche aller-retour dans des forêts envahies de lynxs affamés et de champignons qui dépassent les 60 centimètres de diamètre. La victoire est alors à la hauteur des efforts fournis. Vous êtes le seul à avoir atteint ce point maximal. Vote appareil jetable n'a pas failli et vous en avez la preuve. Le mieux (encore une astuce gratuite) est de photographier l'écran de son gps de randonnée, c'est irréfutable. De toutes façons, personne ne connaît les coordonnées exactes du lieu. Vous êtes un cador, un nabab, vous êtes le seul au monde à avoir posé le pied ici. Faites quand même attention aux quelques mines qui traînent sur ces frontières peu fréquentées. 
Une petite manipulation sur Google Maps vous donne également la vision "satellite" du coin, bien utile et complémentaire de la simple carte. On peut alors repérer les zones boisées et les clairières d'où vous pourrez trouver un peu de réseau si jamais vous vous viandez la tête la première dans une tourbière imprévue et virulente.


Rentrez "à la cool" à la voiture, ce serait stupide de se faire une entorse de daube au retour en voulant éviter une touffe de houx non matérialisée par le Routard. D'autant que pour le dire en slovaque - "entorse de daube" - au pharmacien de garde, va falloir être ingénieux...
Dans cette catégorie de spécialistes, j'en vois déjà quelques-uns qui ont encore des fourmis dans les jambes. Ils ne seront jamais rassasiés et la Slovaquie n'est qu'un tremplin pour des contrées encore plus sauvages, inhospitalières et même revêches.
Prenez la France... Certains néophytes considèrent que c'est l'échauffement. Faut savoir lire les gars ! Enfin lire une carte. Je précise ?
On parlait de Slovaquie. Pas d'océans, pas de mer intérieure... seulement des frontières bien établies avec des voisins identifiés et inamovibles. La France est un peu plus fuyante, elle ne se laisse pas prendre dans un pauvre piège à ragondin.
Pourquoi ? Ben on parle de quoi déjà ? De la France tout court ou de la France métropolitaine ? Ah oui, je vous confirme que ça fait un petit écart ! Oh trois fois rien...
Restons ici en France métropolitaine, pour le moment sans la Corse. Vous voulez atteindre le point le plus à l'ouest ? Dans les livres, c'est facile ! Enfin, disons que c'est lisible : la Pointe de Corsen, dans le Finistère.
Mais soyons un poil moins rigoureux et contentons-nous de la Pointe du Raz, facilement accessible en véhicule, avec parking payant, syndicat d'initiative, tri sélectif et tout le toutim : on s'attend à une petite promenade de santé, espadrilles, appareil-photo en bandoulière, et chien si vous en êtes pourvu-e.
Oui mais non en fait... 

Bien sûr, on peut prendre cette photo : 


Mais on n'est pas à la pointe. Pas vraiment. Dois-je vous rappeler que l'on est ici dans la catégorie 2, celle des puristes.
Le puriste va faire fi du panneau annonçant le danger de glissade sur des rochers mouillés et va peut-être s'aventurer sur le varech en tongs couleur taupe, à ses risques et périls.
Mais va-t-il se poser la question subsidiaire : "Suis-je au bout du bout ?". Même s'il pose le pied sur le dernier caillou attaché au continent, pourra-t-il lever les bras en signe de victoire ? Pas sûr. Imaginons qu'à marée basse, le caillou se découvre davantage et lui laisse l'opportunité d'aller quelques centimètres plus loin ? Je chipote ? Oui, on est chez les puristes. Et imaginons que toujours à marée basse, les jours de fort coefficient de marée, une péninsule de rochers se découvre et lui permette de gagner quelques mètres vers l'ouest ? J'avoue que votre voisine Josiane, elle s'en fout et ne demandera pas de comptes. Mais pour vous ? Serez-vous content-e de vous ?
Et les îlots qui apparaissent sur la photo précédente à 20 ou 200 mètres de votre position ? Ils comptent ? Je n'ai pas la réponse, j'ai glissé 10 mètres plus bas depuis un bon moment et je me suis démonté l'arcade gauche, heureusement protégée par mon sourcil velu.
Donc ne prenez pas non plus trop de risques pour faire un pas de plus, dans la même veine que "Nous sommes au bord du gouffre mais nous allons faire un pas en avant...".
Restez sagement en retrait du panneau indiquant le danger et vous vivrez plus longtemps. Ce qui vous permettra, un beau jour, de passer dans la catégorie 3.
Une petite astuce malgré tout : si vous êtes collé à la barrière, rien ne vous interdit de tendre le bras le plus loin possible, votre GPS de randonnée fera le reste. On peut même imaginer un système de canne à pêche qui pourrait porter le GPS quelques mètres plus loin si vous êtes vicieux. J'en connais...
 


Catégorie 3 :

On atteint ici une limite humaine peu commune. Les personnes qui se revendiquent de cette catégorie sont hors-concours, à mon avis. Elles vont s'adonner au même hobby que celles des catégories 1 et 2, mais en considérant un pays dans sa totalité, c'est à dire avec ses territoires plus ou moins lointains. Euh, pour ceux qui ne suivent pas rigoureusement, ça change tout !
A partir de l'instant où l'on tient compte des départements et territoires d'outre-mer, la situation se complique sévèrement... Pas pour la Slovaquie, c'est pourquoi j'ai pris cet exemple précédemment. Pour un pays comme la France, il faut se pointer à pas feutrés. En réalité, pour bon nombre de pays, si l'on tient compte d'autre chose que de la métropole, ça devient carrément une histoire de fou. Et dans bien des cas, c'est même administrativement quasi impossible.

Le point le plus méridional français n'est plus le Puig de Coma Negra dans les Pyrénées Orientales, non non...
On passe directement aux îles de Boyne, au sud des Kerguelen, ça réveille... Et là, même si vous avez la pêche, faut déjà trouver un bateau pour vous y déposer... Prenez des moufles, il fait – 28°C et je ne parle pas de la température ressentie quand le vent se lève.
J'occulte unilatéralement la Terre Adélie elle-même, inaccessible au simple vacancier avec son parasol, qui est pourtant le point le plus au sud de la France, puisque cette portion d’Antarctique est un secteur angulaire dont le sommet est le Pôle Sud lui-même, difficile de faire mieux...
On voit bien que pour s'inscrire dans cette catégorie 3, il n'y a pas beaucoup de possibilités : soit vous êtes rentier et vous avez les moyens de louer un avion ou un bateau qui vous emmène où bon vous semble, soit vous n'avez aucun ami et souhaitez devenir célèbre en passant pendant 1 min 20 s aux infos nationales parce que vous avez été percuté par un manchot royal au décollage et qu'il vous a au passage refilé le tétanos parce qu'il s'était posé juste avant sur un bateau russe rouillé. C'est à peu près aussi improbable que la chauve-souris de Bigard mais eu égard à la taille de l'univers, ça reste possible.

Comme c'est mon blog, je m'octroie le droit de classer aussi dans les catégories 2 ou 3 certains déglingos qui ne jurent que par les altitudes. Là encore, il ne s'agit pas seulement de viser le plus haut sommet d'un pays. Si on se cantonne à ce simple nombre positif, et après avoir pris un maximum de précautions, on peut envisager d'atteindre ce point, il suffit d'être alpiniste ou éventuellement simple randonneur si on parle des Pays-Bas...
Mais il y a des variantes, là encore. Prenons l'exemple d'une personne qui s'intéresse non pas au plus haut sommet, mais à la plus haute piste accessible en véhicule par exemple ? C'est très compliqué, il faut éplucher les cartes topographiques pour trouver cette perle rare qui vous permettra d'emprunter la plus haute route, le plus haut col, etc...
Vous constatez que cela vous laisse beaucoup de liberté de choix, de différentes façons de battre des records.
Et même si au bout du compte vous estimez que le jeu n'en vaut pas la chandelle, que tout le monde s'en branle de vos histoires, n'oubliez jamais que je suis là, que pour ma part je suis l'unique membre de la catégorie 4, celle qui rassemble le seul débile profond que toutes les catégories précédentes peuvent intéresser. Envoyez-moi vos photos de records, j'aime bien (surtout celles avant de chuter dans le vide et de vous massacrer sur les rochers)...

 Temple de Poséidon, pointe sud du Péloponnèse








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