Voyages et déontologie (préambule)

J'étais parti pour vous livrer le vrai préambule de notre thèse déontologique (qui est tout chaud sortant du four - chaleur tournante - et va vous ravir dans quelques jours) et voilà que je tombe en pâmoison devant le mot "préambule".

De tergiversation en digression poétique, je le cajole, l'observe, l'enveloppe, le fais rougir et même rougeoyer à un moment (je sais pas pourquoi, sûrement mes sourcils ?), titillant subrepticement sa sensibilité discrète et son ego paisible.

Ce mot est génial, non ? Il n'évoque rien chez vous ? Même pas un petit champ lexical ?
Moi j'adore, ça finit par "ule", comme tarentule et libellule et aussi .... Oui je sais, vous pensez immédiatement à .... diverticule, mot masculin (forcément dirais-je !) qui ne symbolise toujours pas une maladie honteuse, pourtant ça y ressemble !
L'avantage avec les mots qui finissent en "ule", c'est qu'on peut s'en servir pour faire des contrepèteries hyper drôles. La meilleure de toutes ? En "ule" ? Vous êtes sérieux ? Je peux la mettre Francis ? En fin d'article ? Ca roule...

Arrivé à ce stade de mon article (oui j'ai compris, il ne faut pas qu'il soit trop long, gna gna gna... et on a du boulot pour demain, et ils arrivent quand les sujets de fond ?.....) j'ai failli passer directement au contenu du préambule lui-même sur les voyages et la déontologie, souvenez-vous, c'est pour cela que vous avez cliqué sur cette page... Mais je ne sais pas quelle mouche m'a piqué (commencez-donc par le tri des mouches, qu'on s'y retrouve !) et j'ai tapé sur Internet "mots qui finissent par "ule" pour rigoler...
Pour rigoler, dis-je ? Je suis le seul aujourd'hui à pouvoir vous annoncer solennellement que dans la langue française, il y a exactement 372 mots qui finissent par "ule" !
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372 mots, c'est pas rien. Attention, certains finissent par "oule" ; "aule" ou "eule" (par exemple bouboule ou veule) et donc ne se prononcent pas "ule". Il en reste plus de 200 quand même, c'est rassurant pour nous tous, poètes vulgaires et adeptes de versets jubilatoires et renversants.
Cette liste est assez jouissive, constellée de mots assez communs et facilement plaçables :
fascicule, nanoparticule, funambule, etc...
Mais il y a aussi des mots complètement hors-normes, ceux qu'on a oubliés et d'autres qu'on n'avait jamais lus ! Preuve ? Ben déjà, il y a pustule, non ? C'est pas glamour mais il y a pire : ergastule, sorte de cachot de l'empire romain où l'on pouvait sûrement se choper une poignée de pustules facilement...
Je termine par térébratule (brachiopode des mers polaires de la haute préhistoire) qui peut se placer sans ambages à la fin d'un repas de gros (c'est à dire bien arrosé à l'huile de fennec séché au soleil).
Oui, bien sûr, il y a testicule et émascule. Mais "oserais-tu, manant, contester nos particules ?"

J'ai quand même une légère préférence pour zinzinule, du verbe zinzinuler, du premier groupe, qui signifie simplement "crier" mais exclusivement pour la mésange et la fauvette ! C'est précis.
Imaginez-vous dans une randonnée pédestre vous exclamant au détour d'un chemin creux : "Eh, Henriette, tu entends la fauvette qui zinzinule ?". C'est pas la classe, ça ?
Je répète : pour la fauvette et la mésange, seulement... Ne le tentez pas avec l'équipe du Commandant Cousteau pour un manchot empereur, vous passerez (encore une fois, ça s'est déjà produit je vous rappelle) pour un raté de la science. 
De même, si vous êtes attaqué par un vol triangulaire de cigales, pas la peine de les insulter en leur  intimant l'ordre de ne plus jamais zinzinuler devant vous, elles continueront à vous foncer sur le crâne, les yeux gorgés de sang avec la ferme envie de vous décapiter. D'ailleurs, pour maintenir à flots ce champ lexical de grande qualité, je rappelle que la cigale stridule ! Le crocodile, restant sur son quant à soi, vagit, ce qui l'exclut automatiquement de notre thème. Il se retrouve dans le même panier que la perdrix qui cacabe (mais franchement, comment fait-on pour inventer un mot comme ça ?), tandis que le pigeon est presque qualifié mais devra passer par les matches de barrages, puisqu'il caracoule.
Finalement, 372 mots en "ule", ça fait un peu plus d'un par jour en bossant le dimanche et les jours d'éclipse totale de Saturne (euh, c'est pas possible en vrai), puisque 372 divisé par 365 est environ égal à 1,019 (au millième près).
C'était pour clore cet article sur une note un peu plus scientifique.

Allez... "Un p'tit calcul et on s'en va" (Mon ami Francis, 2010).




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