Y avait pas plus loufoque comme titre de blog ?
Non sans une pointe d'ironie jubilatoire, je reviens donc sur le titre
de ce blog.
Alors ces gros sourcils - les miens -, bien charnus (si si je
confirme, c'est moi qui les porte et franchement, je ne le souhaite à
personne), s'accouplent ici à merveille à une scène des plus
prégnantes du cinéma français. Enfin de la période que je
connais, c'est à dire exclusivement l'année 1963 et seulement les
films dont Audiard a signé les dialogues et qui font jouer
simultanément Blier et Ventura, ce qui, J'AVOOUUUUUEEE, en réduit
sévèrement le nombre (à un seul en fait...). Les Tontons
Flingueurs m'accompagnent depuis presque aussi longtemps que mes
poils d'yeux. Ils ont donc leur place dans ce blog et en particulier
M'sieur Fernand qui semble très attaché à sa ville, laissant
transparaître un poil (!) d'agacement lorsque Patricia lui demande à
quoi il pense...
Mais je vous laisse réviser, je vous attends 16 secondes. Alors ? C'est pas la grande classe ?
Personnellement je n'ai aucune envie de contrarier Fernand Naudin mais
j'aimerais quand même être autorisé à quitter Montauban de temps
à autre, quitte à y revenir dare-dare avant qu'il n'apprenne ce
manquement à cette règle suprême.
D'un point de vue psychologique, on sent bien cette dualité
naissante entre Gros Sourcils, insouciant, avide de départs et de
rencontres délicates et riches, et cette injonction légèrement
brutale de Tonton Fernand. J'ai néanmoins une circonstance très
atténuante, je n'ai jamais mis les pieds à Montauban, ce qui me met
pourtant dans une situation très complexe : comment quitter une
ville que l'on n'a jamais visitée ou habitée ?
Je suis bien conscient de transgresser le pacte comportemental
implicite établi avec Ventura mais je vais quand même pas
m'empêcher de voyager sous prétexte qu'il ne faudrait pas quitter
une ville d'où je ne viens pas... ?
Gros Sourcils a donc quitté Montauban, de nuit, subrepticement,
mais il y revient à chaque fin de voyage, c'est promis. Même si
je rencontre une polonaise, même si je me reconvertis dans le
reclassement des légionnaires, même si Raoul insiste pour que
j'assiste à son anniversaire, je reviens toujours parce que on est
tellement heureux chez soi... surtout lorsqu'on a la chance ou la
volonté d'aller voir comment vivent les autres ailleurs de temps en
temps.
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